Les comparaisons…
Alice et Anne vous proposent un petit tour personnel des comparaisons entre les deux textes de notre étude, Le Dévot à la cruche et La Laitière et le Pot au lait.
Les ressemblances
:: A chaque fois, les personnages rêvent d’être riches. Mais le rêve se brise.
Dans La Laitière le rêve est brisé à cause de l’excitation de Perrette qui renverse le pot au lait :
Perrette là-dessus saute aussi, transporté.
Le lait tombe ; adieu vache, veau, cochon, couvée ;
Dans Le Dévot, emporté par une vie rêvée, le personnage mime un coup de bâton à un fils imaginaire et casse son plus grand bien ;
Et le dévot, levant le bâton qu’il désignait ainsi, toucha la cruche qui se brisa, laissant couler le beurre et le miel sur le crâne et la barbe de l’homme.
Les différences
::Dans La Laitière, la composition est en vers mais pas dans Le Dévot.
Petite question à nos amis de Bâb el oued : la version arabe de Kalila et Dimna est-elle entièrement en prose ?
:: Les personnages n’ont pas les mêmes aspirations, les mêmes désirs.
Dans La Laitière, Perrette ne pense qu’aux animaux : elle cherche à enrichir sa ferme en acquérant des vaches qui feront des veaux, des cochons qu’elle engraissera etc. Elle souhaite rester fermière mais une riche fermière. Perrette est quand même un peu réaliste, elle sait que le renard va lui prendre des poules et elle reste une fermière qui fait attention à sa ferme… et surtout à ses comptes !
Le dévot souhaite vraiment changer de statut social. Alors qu’il est un saint homme qui vit avec peu, il veut devenir riche et être traité comme un roi : il veut avoir une femme et un serviteur, une servante et des enfants.
:: Le dévot et la laitière ne sont pas déçus de la même façon.
Perrette est déçue et a peur d’être battue par son mari :
La dame de ces biens, quittant d’un œil marri
Sa fortune ainsi répandue,
Va s’excuser à son mari
En grand danger d’être battue.
Le dévot est déçu et retourne à sa solitude.